plante médicinale - pissenlit

Au départ je voulais appeler cet article : Je n’aime pas le gazon.

Parce que c’est vrai. Il faut toujours se battre avec pour l’enlever des plates bandes, il revient tout le temps. il faut que je le tonde 1 x semaine. Le gazon m’embête.

D’un point herboristique, le gazon ne sert à rien. Pour quelqu’un de pragmatique (et de paresseux) comme moi, il apparaît inutile d’en avoir.

D’un point de vu plus biologique, il draine le sol de ses ressources et ne nourrit que très peu d’êtres vivants.

Aussi je n’aime pas le concept de gazon parfait qu’on essaie de nous vendre. Que des brins d’herbes de hauteur égale à perte de vue. La moindre « mauvaise » herbe mérite un arsenal de destruction élaboré. On doit le resemer s’il est moins garni, tout ça pour avoir une magnifique pelouse de golf.

D’où vient le besoin de la pelouse de golf parfaite?

Originalement, le besoin d’avoir un espace dégagé autour de la maison était justifié par le besoin de voir les ennemis arriver de loin. Pensez aux châteaux médiévaux, la pelouse manucurée est très anglaise comme tradition. Quand on a un château, à la base, c’est une place forte à défendre et pour bien la défendre, on préfère ne pas être surpris par nos ennemis qui apparaissent sur le porche comme des petites fleurs.

Les gens se sont habitués à cette façon de faire, c’est devenu un art et aussi c’est devenu un symbole de statut. De la même façon que les femmes à la peau parfaitement blanche et bien en chair, une pelouse bien entretenue signifiait que vous aviez les moyens d’entretenir quelque chose d’inutile.

Cette mode à été consacrée dans le rêve américain : épouse à la maison, pelouse parfaite, clôture blanche, un chien, des enfants, la grosse bagnole, propriétaire à 20 ans!

Les gens du petit peuple utilisaient leur parcelle de terrain pour faire pousser soit de la nourriture, soit de la médecine. Pas le même look. Mais on peut observer de plus en plus un retour de cette tendance.

Le livre « Bringing Nature Home » (malheureusement en anglais seulement) explique plus avant les avantages de laisser des endroits de son terrain plus sauvages. Pour nourrir la faune, à partir des insectes et monter jusqu’aux beaux animaux que nous aimons observer. Pour une écologie riche!

 

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Je dois cependant mentionner que MON gazon, est magnifique.

Depuis plusieurs années, il est le plus vert de ma ligne de voisins, pas besoin de l’arroser quand il fait sec (quelle blague arroser une plante qui ne nous sert pas…). Il est moelleux sous le pied, et il n’est jamais malade ou envahi de quoi que ce soit.

Si vous vous approchez de mon gazon, vous verrez que sa texture est…variée. Des pissenlits, du lierre terrestre, des violettes, de la patience crépue, du trèfle, des boutons d’or, de l’oxalide…

Mon gazon est rempli de plantes médicinales!

Cette variété crée un petit écosystème. Le sol n’étant pas sollicité exclusivement pour les mêmes nutriments, tout pousse en harmonie.

Le gazon c’est comme la vie, plus il est parfait, plus il est sensible aux bibittes. Il doit donc consommer des produits chimiques pour le rester.

Suivant cet ordre d’idée, un gazon imparfait serait donc plus résistant, et s’autosuffirait davantage. D’où l’idée de laisser aller la nature et de permettre un peu de folie à votre terrain.

Vous y trouverez d’ailleurs surement quelques alliées, que vous pourrez consommer sans crainte puisque vous n’aurez mis aucun produit chimique sur votre pelouse.

plantes médicinales dans le gazon

Article de mon amie Nathalie Beaudoin de Nathalie en Herbes

C’est un thème commun à beaucoup d’herboristes, surtout en cette saison.

On peut penser aux nombreuses sorties d’identifications offertes, que ce soit en sous bois ou en ville!

Renseignez vous auprès de votre herboriste local pour ces sorties!

Voici un article de journal sur l’événement d’une collègue cet été (Cliquez ici):

 

Sur

Variétés d'Avoine
Article de ma collègue Nathalie Massé des Herbes aux Soins

Sur ce, bon été, et libérez vous des exigences du gazon! Parce qu’en réalité, il n’en a pas…